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La filière équine

Caractérisée par la passion qu’elle développe tant au niveau de ses professionnels que de ses clients, la filière équine suscite toujours autant d’envies et encore beaucoup de projets. Pourtant après avoir bénéficié d’une forte croissance de ses pratiquants durant plus de 30 ans, elle n’échappe pas au durcissement du contexte économique et social de ces 10 dernières années. La rentabilité de bon nombre d’entreprises en a été impactée, particulièrement les centres équestres.

Durant ces dernières années, la pratique de l’équitation s’était ralentie et la concurrence s’était accentuée. Cette tendance, qui semble devoir se confirmer à long terme, a néanmoins été remise en question dès la rentrée 2020 par les effets du Covid. En effet, les inscriptions aux activités de plein air ont été favorisées par rapport aux activités périscolaires et sportives en salle.

Beaucoup ont réussi à s’adapter (plus ou moins bien, malgré tout). Cependant porter des projets est devenu vraiment difficile et les structures en phase d’installation ou d’investissement doivent être d’autant plus vigilantes.

La filière équine subit, comme tous les autres pans de l’économie, des concurrences directes et indirectes qui ne cessent de croitre, la difficulté de recruter et de conserver son personnel, la conjoncture économique difficile et l’évolution rapide des attentes de ses pratiquants. Gérer un établissement équestre devient de plus en plus complexe et pointu. Créer et porter des projets impliquent désormais d’avoir une approche bien plus précise et gestionnaire qu’il y a 15 ans. Il ne suffit plus aujourd‘hui d’être un bon professionnel du cheval, il faut en plus avoir une vraie démarche d’entreprise.

En Charente-Maritime, pour des raisons d’occupation du territoire et compte tenu d’une couverture dense en structures équestres, les reprises d’entreprises sont largement préférées aux créations afin de ne pas augmenter une concurrence déjà forte.

Plus que jamais, les projets de reprises ou de créations doivent prendre en compte les évolutions de leur marché et les réalités du moment, et s’appuyer sur des références techniques et économiques. Particulièrement lorsqu’il n’est pas issu du département, le porteur de projet doit questionner les observateurs du contexte local. La passion restera le premier atout du chef d’entreprise mais sans de réelles compétences et sans de bonnes orientations, elle ne suffit plus.

La filière est très agricole dans son fonctionnement économique et par son intégration dans les territoires. La filière reste un secteur porteur d’emplois et d’activités. Malgré sa faible rentabilité, elle garde de nombreux intérêts politiques au niveau social  (main d’œuvre, pédagogie, insertion dans un travail…), au niveau territorial (économie locale, foncier péri-urbain) et au niveau économique.

Comme en agriculture, elle regroupe une grande diversité d’activités, et les entreprises ont souvent besoin de  beaucoup de capital. Ce sont des métiers qui nécessitent beaucoup de compétences et de temps de présence…. et l’accès au foncier est souvent une difficulté supplémentaire.

Pourtant, il est encore possible de gagner en rentabilité ou en confort de travail dans beaucoup d’établissements équestres et les reprises bien réfléchies peuvent conduire à de belles réussites.

Dans un contexte agricole où la commercialisation et les débouchés des productions échappent généralement aux agriculteurs, les entreprises équines font partie de ces entreprises agricoles qui sont en prise directe avec leur clientèle. C’est, en soi, une opportunité de création de valeur ajoutée.

A la Chambre d'agriculture de la Charente-Maritime, Jean-Marie POUGET, est chargé de l’appui à la filière équine. Ses interventions se partagent entre de l’appui ponctuel, de l’appui à l’installation, de la formation et la participation au réseau national des techniciens de la filière équine dans les Chambres d’agriculture.

  1. Appui aux acteurs de la filière pour la création, la gestion et le développement des entreprises agricoles (loi de février 2005
    Ce qui comprend du conseil pour :
    Du cadrage réglementaire (social, juridique, réglementaire, fiscal),
    Le bâtiment (création, transformation, mise aux normes),
    La gestion d’entreprise (gestion, investissement, alimentation, conduite prairies),
  2. Réseau national de la filière équine : réseau national des Chambres d’agriculture
    Ce réseau de techniciens spécialisés organise les veilles réglementaires et techniques, et permet des contacts permanents entre ses participants. Il facilite également les échanges avec les différents organismes professionnels encadrant la filière : FNC, GHN, IFCE, etc..
    Ce réseau est particulièrement proche du réseau REFErences économiques de la filière équine (piloté par l’institut de l’élevage), car la plupart des techniciens spécialisés sont impliqués dans les deux réseaux.

Contact

Jean-Marie POUGET - Chambre d’agriculture Charente-Maritime - 06 87 37 10 45


 

 

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