Les digestats

« La méthanisation ne transforme pas toute la matière en gaz, à l’issue du process il reste un résidu appelé “digestat” constitué d’eau, de matière organique non dégradée et d’éléments minéraux fertilisants (azote, phosphore, potassium…). Il peut alors être restitué au sol par épandage comme le sont habituellement les fumiers et lisiers en l’absence de méthanisation.

Contrairement à un fumier ou à un lisier ce digestat est inodore, l’épandage génère donc moins de nuisances pour les riverains.

Les éléments minéraux du digestat sont sous une forme plus facilement et rapidement assimilables par les plantes, bien utilisé il peut remplacer en partie ou en totalité les engrais de synthèse. Il existe plusieurs types de digestat en fonction de la technologie utilisée et des pré- et post-traitements effectués. »

Source : MéthaN-Action
 

Source : MéthaN-Action

Les digestats pour optimiser la fertilisation de ses cultures

Gérer des digestats sur son exploitation ne s’improvise pas. Pour s’engager vers la méthanisation en individuel ou en collectif, il faut revoir ses pratiques de fertilisation organique avant et après méthanisation, pour optimiser ces nouvelles matières fertilisantes (calendrier d’épandage différent, gestion des apports différents…), notamment sur les projets ou sites collectifs et si des intrants extérieurs à l’agriculture intègrent le méthaniseur.

Plan d’épandage

Les digestats font l'objet d'un plan d'épandage. Ce dernier est un document de synthèse qui, en fonction des réglementations, des données techniques et agronomiques, détaille et définit les capacités d'un parcellaire à recevoir des effluents.

Ce document est opposable aux tiers. Il doit être tenu à disposition de l’inspection de l’environnement, spécialité installation classée.

A ce jour, les études disponibles montrent que l'épandage du digestat,  selon les règles en vigueur, n’entraîne pas plus de dispersion des nutriments dans les eaux ni de risque sanitaire que les engrais minéraux ou les engrais organiques.