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Etre en règle avec son pulvérisateur et faire du bon travail

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Le pulvérisateur et son utilisation sont très encadrés par différentes réglementations. Au fil des années les normes ont évolué pour que les matériels soient équipés de composants facilitant son utilisation et permettant de mieux respecter l’environnement et la sécurité de l’utilisateur.

Du côté de l’utilisateur, l’incorporation des produits s’est améliorée mais n’est pas toujours parfaite et il y a toujours le risque de projeter de la bouillie sur l’opérateur suite à une fausse manœuvre de sa part. Quant au rinçage, même s’il est parfois long, il permet de laisser les eaux de rinçage sur la parcelle traitée. Certaines options permettent de le faire y compris pour l’incorporateur, sans descendre du poste de conduite. Avec l’équipement de buses anti dérives homologuées ZNT (Zone non traitée), et en respectant la pression d’homologation (2 à 4 bars selon les modèles) la maitrise de la pulvérisation limite les risques pour le voisinage (obligation de ZNT pour les cours d’eau, et le voisinage …). Avec une régulation DPA (débit proportionnel à l’avancement) et un bon manomètre il est facile en jouant avec la vitesse d’avancement, la couleur de la buse et le volume hectare de trouver le bon compromis entre quantité de bouillie épandue et pression adaptée à la situation. Les produits ne sont efficaces que si les bonnes conditions d’application sont respectées telles que le stade, les conditions météo, le nombre de gouttelettes par cm2 …)

Le passage obligatoire au contrôle du pulvérisateur

Concernant le contrôle des pulvérisateurs, quelques rappels sont nécessaires, pour éviter l’incompréhension ou les abus. L’organisme national de suivi des contrôles est l’OTC Pulvés (Organisme Technique Central du contrôle des pulvérisateurs) basé à l’UTAC.  L'UTAC est notifiée par les Autorités françaises, anglaises, néerlandaises et roumaines auprès de la Commission Européenne et des Nations Unies en vue de procéder à tous les essais en vue de l’homologation des véhicules et de leurs équipements, conformément aux réglementations respectivement de l’UE et de la CEE-ONU. C’est également le laboratoire officiel EuroNCAP, en charge de mesurer les performances de sécurité des véhicules.

Le contrôle doit être réalisé par un organisme accrédité COFRAC.

Pour les pulvérisateurs neufs le premier contrôle est à réaliser avant les 5 ans de l’appareil, la date de facturation faisant foi. Et cela pour tous les types de pulvérisateur à rampe, pulvérisateurs arboricoles et viticoles, combinés, fixes ou semi-mobiles. Seuls sont exclus de l’obligation de contrôle, les pulvérisateurs à dos ainsi que les appareils liés à l’expérimentation.

Deux situations pour les pulvérisateurs

Pour les pulvérisateurs déjà contrôlés deux situations sont possibles à ce jour compte-tenu de l’évolution de la réglementation. Dans la première situation, on trouve les appareils qui ont été contrôlés avant le 31 décembre 2020 et qui sont validés pour 5 ans. Dans ce cas, le prochain contrôle est à réaliser avant la date d’échéance des 5 ans. Cette année 2022, ce sont les appareils contrôlés en 2017 qui sont à renouveler.
La seconde situation concerne les appareils qui ont été contrôlés après le 1er janvier 2021 et qui ne sont  donc validés que pour 3 ans. Ainsi les pulvérisateurs contrôlés en 2021 sont à renouveler en 2024. (Voir figure 2).
Sur la vignette verte de validation collée le jour du contrôle, la date de renouvellement est cochée pour éviter toute confusion. Cette vignette est normalisée (Figure  3) attention de ne pas la confondre avec d’autres autocollants. En cas de contrôle, les services administratifs demanderont de consulter le rapport d’inspection remis le jour du contrôle, de voir l’identifiant (figure 1) et la vignette verte.

Les achats ou contrôles 2017 à refaire en 2022

Donc cette année, en 2022 seront à contrôler les pulvérisateurs neufs mise en service en 2017, et le renouvellement des pulvérisateurs contrôlés en 2017. Pour les appareils qui n’ont jamais été contrôlés et de plus de 5 ans, il n’est jamais trop tard pour se mettre à jour, cela évitera de se retrouver en difficulté en cas de contrôle. Car évidemment des pénalités sont prévues : amende, pénalités sur les aides PAC, suspension temporaire du Certiphyto.

 

Un pulvérisateur en contre visite ne peut plus être utilisé

Depuis le 1er octobre 2021, un pulvérisateur mis en contre visite suite au contrôle, ne peut plus être utilisé tant qu’il n’a pas été réparé et que la contre-visite ait validé cette remise en état. En cas d’utilisation dans cette période d’interdiction, le législateur a prévu une pénalité de suspension temporaire du Certiphyto de 6 mois. La contre visite doit être réalisée dans les 4 mois suivant le contrôle. Passé ce délai, un nouveau contrôle complet doit être effectué. Pour éviter ce désagrément il vaut mieux présenter le jour du contrôle un pulvérisateur en bon état de fonctionnement. Il devrait alors simplement être en état normal d’entretien pour appliquer correctement les produits phytosanitaires très couteux où il y a obligation de résultat. Les appareils doivent être présentés propres, avec les équipements de sécurité en place (protection cardan).

 

FOCUS : Les principaux points causant des contres visites sont souvent les mêmes. 
  • Fuites de bouillie
  • Buses partiellement ou totalement usées, ou montage hétérogène
  • Manomètre ou capteur de pression défectueux (des tolérances existent)
  • Défaut d’alignement de rampe, jeux excessif des articulations
  • Débit mètre ou capteur de vitesse mal étalonné (tolérance 5%)
  • Problèmes de fonctionnement des électrovannes (fermeture des tronçons)
  • Mauvais équilibre de pression entre les tronçons, entre les sorties
  • Problème de pompe : fuite, défaut de clapet, de cloche à air (pulsations importantes)
  • Couvercle de cuve troué, fuite incorporateur, filtration …

Tous ces points provoquent une mauvaise application de la bouillie sur le sol ou sur les cultures, avec des défauts de répartition, de dosage et des risques de pollution ponctuelle.

Contacts Chambre d'agriculture 

Fabien Tessier 05 46 50 45 00

Daniel Colin 05 49 77 15 15