Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Effarouchement sonore des corvidés

Effarouchement sonore des corvidés

Accéder aux flux rss de notre siteImprimer la page

Les dégâts des corvidés sont fréquemment observés et difficiles à gérer.

 

 

 

 

 

 

Les moyens d’effarouchement sonores ou visuels sont efficaces bien qu’ils ne présentent pas une garantie d’efficacité absolue. Le plus connu des dispositifs d’effarouchement sonores automatiques contre les oiseaux est le canon effaroucheur. L’usage des effaroucheurs sonores est soumis à des règles de bon voisinage qui peuvent être rappelées par des arrêtés préfectoraux et municipaux. 


Le principal problème est l’accoutumance des oiseaux. Ce phénomène peut être contrebalancée par certaines mesures :

  • Ne pas poser les effaroucheurs trop tôt, mais juste avant le stade sensible : de l’émergence à la première paire de feuilles en cas de risques colombidés. Dès le semis en cas de risque corvidés et privilégier les canons munis de dispositifs de coupure, cellules crépusculaires ou horloges pour le couper la nuit ;
  • Un canon dont les détonations sont trop rapprochées n’aura aucune efficacité, très rapidement les oiseaux s’accommoderont de l’effaroucheur. Pour éviter cela, un canon doit détonner tous les 10 à 15 minutes voire 20 minutes maximum ;
  • Ne pas hésiter à déplacer les effaroucheurs sur la parcelle tous les 2/3 jours ;
  • Pour les effaroucheurs sonores, faire varier les signaux et les intervalles de diffusion ; 
  • Observer le paysage avoisinant les cultures attaquées pour orienter les effaroucheurs en direction d’une alimentation alternative (feuilles vertes, baies, glands, etc…) ;
  • Envisager une combinaison d’effaroucheurs peut réduire l’accoutumance telle que l’utilisation de canons à gaz associés aux ballons/cerfs-volants ou associés aux moyens pyrotechniques par exemple ;
  • Pour éviter les nuisances sonores, placer le canon effaroucheur de 250 à 300 mètres de distance des habitations, le canon dirigé à sens inverse des habitations.

La règlementation concernant les canons effaroucheurs


Il n’existe pas de réglementation spécifique aux canons effaroucheurs. Néanmoins, les nuisances sonores émises par ces appareils sont réglementées par les dispositions du code de la santé publique, et notamment les articles R. 1334-32 et R. 1334-33, qui prévoient des valeurs d'émergence pour les bruits liés à une activité professionnelle. 

Le code de la santé publique permet aux préfets et aux maires de prendre des dispositions complémentaires afin d’instaurer des horaires d'utilisation, ainsi que des distances d'éloignement par rapport aux habitations. A défaut d’arrêté local, il est nécessaire de se conformer aux dispositions nationales. Ces dernières sont précisées par l’article R1334-33 du code de la santé publique : 


« L'émergence globale dans un lieu donné est définie par la différence entre le niveau de bruit ambiant, comportant le bruit particulier en cause, et le niveau du bruit résiduel constitué par l'ensemble des bruits habituels, extérieurs et intérieurs, correspondant à l'occupation normale des locaux et au fonctionnement habituel des équipements, en l'absence du bruit particulier en cause. 
Les valeurs limites de l'émergence sont de 5 décibels A en période diurne (de 7 heures à 22 heures) et de 3 dB (A) en période nocturne (de 22 heures à 7 heures), valeurs auxquelles s'ajoute un terme correctif en dB (A), fonction de la durée cumulée d'apparition du bruit particulier : 
1° Six pour une durée inférieure ou égale à 1 minute, la durée de mesure du niveau de bruit ambiant étant étendue à 10 secondes lorsque la durée cumulée d'apparition du bruit particulier est inférieure à 10 secondes ; 
2° Cinq pour une durée supérieure à 1 minute et inférieure ou égale à 5 minutes ; 
3° Quatre pour une durée supérieure à 5 minutes et inférieure ou égale à 20 minutes ; 
4° Trois pour une durée supérieure à 20 minutes et inférieure ou égale à 2 heures ; 
5° Deux pour une durée supérieure à 2 heures et inférieure ou égale à 4 heures ; 
6° Un pour une durée supérieure à 4 heures et inférieure ou égale à 8 heures ; 
7° Zéro pour une durée supérieure à 8 heures. » 

 

En cas de non-respect de ces valeurs d'émergence, les sanctions encourues sont celles prévues pour la contravention de 5e classe (amende d'un montant maximal de 1 500 €), ainsi qu'une peine complémentaire de confiscation de l’objet ayant servi à commettre l'infraction.

 

Autres techniques de prévention des dégâts de corvidés :

 

  • Observer les parcelles à risque (présence d’oiseaux, de nids à proximité, …) avant l’implantation de vos cultures. 
  • Essayer au maximum de grouper les semis sur un secteur géographique afin de maximiser la surface consommable au même moment et donc de diluer les dégâts sur l’ensemble du territoire. 
  • Semer un sol ressuyé et réchauffé pour favoriser une levée rapide et limiter la durée du stade de sensibilité.