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Chambre d'agriculture interdépartementale : Interview des Présidents " Ensemble on va plus loin"

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Photo : L'agriculteur charentais

Jean-Marc Renaudeau et Cédric Tranquard

Les Chambres d’agriculture des Deux-Sèvres et de la Charente-Maritime sont désormais regroupées en une seule et même entité, la Chambre interdépartementale d’agriculture Charente-Maritime Deux-Sèvres.

La nouvelle CIA CMDS, ce sont 68 élus pour représenter les 10 800 ressortissants agricoles des deux départements et 175 salariés. Jean-Marc Renaudeau, président de cette nouvelle structure pour les trois prochaines années, et Cédric Tranquard, vice-président, reviennent sur ce rapprochement.

 

INTERVIEW : " Ensemble on va plus loin"

La création de la Chambre interdépartementale d’agriculture Charente-Maritime Deux-Sèvres est effective depuis le 1er octobre. Depuis quand les deux structures travaillent-elles à cette création ?

Jean-Marc Renaudeau : Cela fait de nombreuses années que nous y travaillons. J’ai mené les premières réflexions avec Luc Servant, qui était alors président de la Chambre d’agriculture de Charente-Maritime. Celles-ci ont commencé en 2015, quand la loi NOTRe _qui a confié de nouvelles compétences aux régions et redéfini celles attribuées aux collectivités territoriales_ a été promulguée. Cette loi a indéniablement pesé dans notre volonté de rapprochement. Nous sommes partis du constat que Bordeaux, pour les territoires picto-charentais, c’est loin. Il s’agissait pour nos deux Chambres de peser dans la nouvelle grande région. Les premières actions concrètes, autour de la mise en commun des moyens de la CA 17 et de la CA 79, datent de 2017, avec des postes partagés pour des services internes comme les RH ou support comme la Formation des Agriculteurs. Et depuis 2018 déjà, nous avons un organigramme commun, avec un directeur général, quatre directeurs de service (entreprise, eau et environnement, production et territoires) et l’ensemble des salariés.

Pouvez-vous nous expliquer pour quelles raisons ce rapprochement a été opéré ? Et en quoi il était naturel ?

Cédric Tranquard : L’idée de fournir le meilleur service à nos ressortissants a été au cœur de ce rapprochement. Concrètement par exemple, mettre en commun nos moyens permettait à la Chambre 17 d’avoir des compétences qu’elle n’avait pas ou plus suffisamment en matière d’élevage, et la Chambre 79 a pu bénéficier par exemple des connaissances pointues de nos techniciens en viticulture, arboriculture et maraîchage. Si nous étions restés seuls, tout cela n’aurait pas été possible

Jean-Marc Renaudeau : Effectivement. Seuls, il nous aurait fallu des « couteaux suisses ». Mutualiser nous permettait de maintenir en poste ou de recruter de vrais spécialistes. Avec ce partage des compétences, nos équipes sont renforcées. En parallèle, les choix politiques restent dans chaque département, c’était une condition sine qua none à ce rapprochement. Chaque chambre avait 34 élus, la nouvelle entité en compte 68. Les élus souhaitaient maintenir localement leurs relations avec les collectivités, les administrations et les entreprises.

Concrètement, qu’est-ce que cette nouvelle chambre interdépartementale va changer pour les agriculteurs ressortissants des deux départements ? Et pour les partenaires locaux ?

Cédric Tranquard : Cela ne va tout simplement rien changer !

Jean-Marc Renaudeau : Je dirais pour ma part que ce qui va changer le sera forcément en mieux. On ne peut qu’améliorer notre accompagnement aux agriculteurs des deux territoires. Notre responsabilité d’élus, c’était d’anticiper. Sans ce rapprochement, nous aurions simplement géré le déclin.

Cédric Tranquard : J’ajouterais qu’au rugby, on a l’habitude de dire que « tout seul on va plus vite, et ensemble on va plus loin ». Tout est dit. 

L’annonce du rapprochement a suscité quelques inquiétudes. Que répondez-vous aux craintes qui se sont exprimées ces dernières semaines ?

Jean-Marc Renaudeau : Que tous les sites des deux chambres sont évidemment maintenus, et que les salariés restent en poste au même endroit.

Cédric Tranquard : Chaque chambre avait un siège et trois antennes, aujourd’hui, nous avons deux sites principaux et six antennes réparties sur l’ensemble des deux départements.

Quels vont être les chantiers de la nouvelle Chambre interdépartementale d’agriculture dans les mois à venir ?

Cédric Tranquard : Les chantiers sont nombreux, on ne peut pas les citer tous, mais je dirais que le plus important concerne certainement l’adaptation au changement climatique. De manière plus générale, l’accompagnement des exploitations dans la transition agricole est certainement le sujet phare des prochaines années, pour une agriculture viable, vivable et durable.

 

Chambre interdépartementale d’agriculture Charente-Maritime Deux-Sèvres