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Ambroisie, un plan de lutte pour les Deux-Sèvres

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Considérant que la présence d'ambroisie est avérée dans les Deux-Sèvres et que ces plantes invasives sont dangereuses pour la santé, un arrêté préfectoral du 17 juin 2019 fixe les modalités de surveillance, de prévention et de lutte contre l'ambroisie dans le Département. La première réunion le 28 juin du comité de coordination de lutte contre l'ambroisie, DDT79, ARS, CD79, Chambre d'agriculture, EPCI, association des maires, a permis de présenter les actions prévues. Les agriculteurs sont invités à suivre de près leurs champs et à mettre en oeuvre les mesures de prévention, nettoyage du matériel de récolte par exemple, destruction des pieds, ... en cas de présence d'ambroisie.

 

L'arrété préfectoral du 17 juin 2019 définit les modalités de surveillance, de prévention et de lutte contre les espèces envahissantes d'ambroisie suivantes 

 

Le département des Deux-Sèvres est divisé en trois zones
>> voir carte de l'observatoire de l'ambroisie

Le plan de lutte contre l'ambroisie, annexé à l'arrété, et établi en concertation avec les différents acteurs, définit les actions à mettre en œuvre en fonction du statut des différents territoires du département selon qu'ils en zone faible invasion, de front de colonisation ou de forte invasion.

Afin de prévenir l'apparition ou de lutter contre la prolifération des ambroisies ci-dessus, et de réduire l'exposition de la population à leurs pollens, les propriétaires, locataires, exploitants, gestionnaires de terrains bâtis et non bâtis, ayant droit ou occupant à quelque titre que ce soit sont tenus de : 

  • Mener toute action de prévention, notamment en prévenant l'apparition voire la poussée des plants d'ambroisie, 
  • Eviter toute dispersion des semences (transport, ruissellement, engins, lots de graines, compost), 
  • Mener toute autre action de lutte, notamment en détruisant les plants d'ambroisie déjà développés, 

dans les conditiosn prévues dans le plan de lutte.

Pour les milieux agricoles

Sur les parcelles agricoles, la destruction de l'ambroisie est réalisée par l'exploitant jusqu'en limites de parcelle (y compris talus, fossés, chemins, etc.).
Il met en œuvre, à cette fin, les moyens nécessaires parmi les suivants : arrachage, fauche, broyage, travail du sol ou toute autre méthode adaptée.
L'élimination non-chimique de l'ambroisie est le mode d'action privilégié. 
En cas de nécessité absolue de lutte chimique, les produits utilisés sont homologués et mis en œuvre en respectant les dispositions réglementaires relatives à l'achat, la détention et l'application des produits phytopharmaceutiques et les spécificités du contexte local. Le produit ayant le plus faible impact sur l'environnement est privilégié.

Dans le cadre du programme d'actions «nitrates» dans les zones vulnérables de Nouvelle-Aquitaine (PAZY), il ne peut y avoir de dérogation totale à l'implantation de culture intermédiaire piège à nitrates (CIPAN) mais possibilité de destruction anticipée (chimique en dernier recours). 
Toute intervention est portée dans le Cahier d'enregistrement de pratiques (CEP). 
II convient de signaler au service en charge de la Politique agricole commune (PAC) de la DDT, comme accident de culture, la destruction localisée de l'ambroisie sur une parcelle déclarée ( en mentionnant« accident de culture» dans la case commentaire de l'imprimé spécial « modification de déclaration »). 

Concernant les cultures annuelles, les moyens à disposition seront conjugués pour optimiser la lutte 

  • approche globale : gestion de la rotation culturale ( en variant les successions culturales) en évitant les rotations courtes, 
  • gestion inter-culturale : enherbement des terres à nu, déchaumage de préférence doublé après moisson, réalisation de faux-semis et décalage du semis, 
  • gestion mécanique : binage et désherbage mécanique localisé, fauches répétées avant pollinisation (pour limiter le risque d'allergie) et grenaison (pour limiter la dissémination), gestion des bords de champs et jachères ( dans le respect des BCAE), nettoyage des outils et engins, 
  • gestion chimique: dans les conditions de l'article 6 de l'arrêté préfectoral.  produits homologués pour l'usage et une mise en oeuvre respectant les dispositions réglementaires liées à l'achat, la détention, l'application, ...


Contact Chambre d'agriculture : Eric BARATON